Selon la définition du Larousse : un écrivain est une personne qui compose des ouvrages littéraires. Selon le site de l’ONISEP, un écrivain passe le plus clair de son temps seul devant son écran d’ordinateur. Il a pour ambition d’être publié et son travail écrire » des dictions ou relate[r] des histoires vraies.« C’est une définition qui ne change jamais. L’écrivain est celui ou celle qui écrit des livres, des histoires. L’écrivain utilise les mots pour transformer ses idées en roman.
Cette définition est-elle suffisante ?
J’ose penser que non. Se servir des mots et utiliser ses écrits pour faire passer des émotions sont bien des missions de l’auteur, mais qu’est-ce qu’un vrai écrivain ? Qui est un véritable écrivain ? Celui qui publie des livres ? Celui qui vit de sa plume ? Celui qui écrit, mais qui n’est pas publié ? Celui qui n’a pas encore écrit, mais qui y aspire ?
J‘aurais envie de répondre qu’il n’y a pas un seul profil d’écrivain. Tout dépend d’où vous placez vous-même la barre à franchir entre le non-écrivain et l’écrivain.
Pour ma part, je considère que je suis écrivain. J‘écris tous les jours, un maximum de ce qu’il m’est possible de faire. J‘aime écrire, je vis pour écrire et je ne me suis jamais vu faire un autre métier que celui d’écrivain. Parfois, je donne des cours dans des écoles privées. Je dis parfois, car mon emploi tient plus de l’intérim que d’autre chose. Et bien, je ne pense pas que se soit un métier. Enseigner n’est pas mon métier, c’est un travail, un job comme on dit couramment. Ce n’est pas ce que je suis.
Lorsque l’on m’interroge sur ce que je fais et sur ma personnalité, je ne réponds pas écrivain Souvent, je ne réponds rien ou simplement : » j‘ai un master en telle branche.« .
Pourquoi est-ce que je n’assume pas pleinement mon statut d’écrivain ?
- Parce que comme la plupart des gens, je dépends de pôle-emploi, de la CAF, du système, car à l’école à la question que voudriez-vous faire plupart, il est impossible de répondre écrivain. Pourquoi ? Parce qu’écrire n’est pas un métier. C’est un passe-temps, un loisir, une occupation. C’est les fameuses 8 heures de loisirs accordées par jour aux ouvriers. Alors oui, j‘ai honte de dire que je suis écrivain parce que je n’ai pas encore publié de livre, parce que je ne vis pas de ma plume.
- Parce que la société m’interdit de me présenter comme écrivain si je ne gagne pas de quoi être affiliée à l’AGESSA (la sécurité sociale des auteurs pour ceux qui ne connaissent pas) qui est de 8 649 euros par an. Autant dire que lorsque l’on n’a pas encore publié, il est impossible d’être affilié à ce régime.
- Parce que dire que l’on est écrivain, c’est s’exposer aux moqueries. Il est déjà difficile d’éviter les commentaires déplaisants dans la vie alors si c’est pour entendre » écrivains toi ? Pouah ! » Avant d’avoir publié un roman et bien, c’est décourageant.
- Parce qu’il n’y a pas de code ROM à pôle emploi pour aspirant écrivain.
- Parce qu’assumer quelque chose d’aussi fluctuant que l’écriture, c’est difficile. Tout simplement.
En conclusion, même si je me considère moi-même comme écrivain, je ne pense pas que j‘oserais l’affirmer haut et fort avant d’avoir publié un livre.
Pour ceux qu cela intéresse voici un lien sur le statut de l’écrivain.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-auteurs-francais-en-une-infographie/65803
Il s’agit d’une infographie sur le métier d’écrivain en France, elle a été réalisée en 2015.
On peut y apprendre qu’être écrivain et vivre de sa plume en France est loin d’être une sinécure. Ce qui n’empêche pas d’espérer et de croire en soi et en son travail.
Un texte qui fait du bien, merci ❤
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Ravie que cela te fasse plaisir 🙂
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