Coucou tout le monde,
Suite de la petite série d’article sur le processus créatif, après avoir évoqué l’inspiration, les personnages et le plan, aujourd’hui je voudrais parler de l’écriture même du roman et évoquer comment je parvins à écrire un roman, ce qui n’a rien d’aisé croyez-moi.
Ecrire demande du travail, tout le monde s’accorde là-dessus, mais personne ne semble croire qu’écrire est un métier. Pour beaucoup de gens, écrire est un passe-temps, ce qui signifie qu’écrire ne doit pas demander tant de travail que cela. Alors on s’imagine qu’écrire vient avec facilité, que les mots coulent d’eux-mêmes et que tout est beau dans le meilleur des mondes possibles. Oui, mais voilà, le processus créatif qui découle de l’écriture est un processus qui demande du temps, de la concentration et de la volonté.
La meilleure manière que j’ai trouvé pour rester concentrer durant l’écriture d’un roman, c’est d’écriture tous les jours ou presque. Passer quelques minutes, à quelques heures tous les jours sur mon projet me permet de rester motivée.
Que faut-il pour être un écrivain ? est-ce qu’il est nécessaire d’avoir fait des études dans ce domaine ?
Récemment, j’échangeais avec une personne qui a le projet d’écriture, seulement cette personne semblait se dévaloriser à cause de son manque d’études. Je crois que j’étais à la fois peinée et énervée. Pour être un écrivain, je ne dis pas pour être publié, mais simplement pour écrire, tout ce qu’il faut c’est une bonne dose de motivation, qu’importe les études, le niveau scolaire. Ce qu’il faut c’est essentiellement, une bonne idée, des personnages et une histoire qui tient la route, pour le reste et bien tout ce qu’il faut c’est du travail, de l’acharnement et beaucoup de motivation. Ne pas avoir assez de culture générale ou peu de vocabulaire n’est pas une « excuse » pour ne pas écrire. Pourquoi ? Parce que le vocabulaire ça s’acquière, avec du temps, avec des efforts, en lisant principalement, en regardant dans le dictionnaire pour connaître la définition des mots inconnus.
Combien de temps faut-il pour écrire un roman ?
Autant de temps qu’il est nécessaire. Pour beaucoup d’auteurs célèbres, il faut mieux écrire son premier jet le plus rapidement possible, et sur ce point, je suis d’accord. Plus l’on écrit rapidement, mieux c’est car l’on a moins le temps de s’ennuyer, de se lasser et de laisser tomber. Donc je dirais qu’il faut mieux écrire son premier jet entre 1 mois et 6 mois, pour ensuite corriger son manuscrit. Pour ma part, j’écris en moyenne 1500 à 3000 mots par jour, parfois, si j’ai le temps je monte à 6 000 mots. Il me faut en général 45 min pour écrire 1500 mots. J’ai tendance à user un chronomètre pour écrire « plus vite », je me mets mon chronomètre durant 10 min et j’écris sans lever le nez. Lorsque j’ai besoin de prendre une pause, de répondre à un sms ou de procrastiner quelques instants pour recharger mes batteries ou de me faire un nouveau thé, je fais une pause de quelques instants et je reprends ensuite mes phases de dix minutes jusqu’à ce que je sois arrivée à mon objectifs d’écriture.
Comment éviter la page blanche ?
En écrivant tous les jours, en planifiant son manuscrit, en restant focalisé sur son projet, et par-dessus tout, en ayant des personnages biens définis, aux objectifs clairs et précis, ainsi qu’en se fixant des objectifs. La page blanche c’est un syndrome de peur, et je crois qu’il n’est pas nécessaire d’avoir peur lorsque l’on écrit, tout du moins durant la phase de rédaction. Pour cela, il ne faut pas se mettre la pression, après tout un premier jet n’est pas une version définitive donc pas de quoi s’inquiéter.
Le processus créatif durant l’écriture :
Ecrire, c’est aussi se mettre en danger, révéler son âme. C’est un travail que personne ne peut faire à votre place. Ecrire c’est ce que vous en faite. Manier les mots devient facile à mesure que l’on pratique l’écriture, c’est pourquoi il ne faut jamais se décourager, même dans les moments les plus délicats.
Ecrire, c’est également se laisser porter par son histoire et par ses personnages, plus que par son plan, même s’il est important d’avoir un plan. Durant toute la phase de rédaction, il est important de ne pas revenir en arrière, de ne pas chercher à corriger, encore et encore, mais plutôt de se laisser aller à écrire. Je sais que c’est difficile, pourtant la meilleure solution reste d’aller de l’avant, et si jamais vous vous apercevez que votre roman ne va pas la direction que vous souhaitiez et bien ouvrez un nouveau document ou prenez une nouvelle page et reprenez votre histoire. Ne jetez rien, en tout cas, pas durant la phase de rédaction. La phase d’écriture est à la fois la phase la plus créative, celle ou l’on se laisse aller et celle qui est la plus frustrante, parce que c’est le moment où l’on cherche à en faire trop. Je crois que le mieux c’est de simplement écrire sans trop y réfléchir, juste avancer dans son histoire et ne pas chercher à trop intensifier son récit.
Salut 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le processus de l’écriture ! C’est un sujet passionnant et je suis ravie de lire un article là-dessus. J’ai vu que tu en avais écris d’autres : je vais jeter un oeil 😉
Personnellement j’ai encore du mal à me mettre régulièrement à l’écriture. (Comme à tous les autre trucs qui me stressent ^^). J’ai aussi l’impression que c’est « révéler » une part de soi et ça joue dans une certaine part de cette inhibition je crois. En ce qui concerne les études, je partage un peu le problème de cette personne : moi ce n’est pas que je n’ai pas fait d’études (bien au contraire…) mais j’ai fait des études scientifiques et donc loin de la littérature. ça m’a aidé de voir que parmi les auteurs, tous n’avaient pas un parcours « littéraire » et il y a même des auteurs dans ma propre branche professionnelle.
Bref, j’ai beaucoup aimé cet article 🙂
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Merci beaucoup de ton commentaire, il me fait vraiment plaisir ^^
Oh il ne faut pas être stressée par l’écriture voyons ^^ (ahah je me permets de dire cela alors que ce matin je disais à mon professeur de guitare que j’étais stressée de ne pas parvenir à jouer l’intro d’un morceau comme quoi nous sommes tous des humains 🙂 )
Pour ce qui est de la révélation de soi, tu as parfaitement raison, aucun art ne révèle autant de son auteur que l’écriture. C’est ce qui est à la fois magique et terrifiant.
Je suis persuadée que les études (ne pas en avoir fait ou avoir fait les « mauvaises » – comme si des études pouvaient être bonnes ou mauvaises) ne sont ni un frein, ni un obstacle à l’écriture. J’ai passé un an en étude de lettres et franchement ça ne m’a pas « aidé » à écrire, j’ai fait un bac L certes mais ça non plus ne m’a pas aidé, parce que l’on y décortiqué les figures de style, les mots, les sous-entendus etc et franchement ce n’est pas étudier la littérature qui aide à écrire. Tout ça pour dire que selon moi ce qui compte le plus c’est le désir d’écrire, l’envie, et l’amour de ce que l’on fait.
J’espère que tu parviendras à écrire plus régulièrement comme tu le souhaites ^^
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Ah oui ? Je suis curieuse de poursuivre juste un peu la conversation : tu trouves que le parcours L ne t’as pas aidé à écrire ? c’est vraiment la question que je me posais. (j’ai fais S puis prépa scientifique puis « grande école » … )
Merci pour ta réponse 🙂
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Pour être honnête non, pas du tout. Peut être parce que j’écris depuis l’âge de 12 ans. Mais au lycée les cours m’ennuyer. J’ai beau apprécié les livres que l’on a pu y lire je n’ai jamais compris pourquoi il fallait s’embêter à triturer un texte comme on le faisait en cours en cherchant des significations alambiquées sur ce que l’auteur avait pu vouloir dire et sur la symbolique des mots, images et sur les figures de style. Après je suis une « rebelle » dans l’âme et je ne crois pas qu’un auteur puisse passer des mois et des mois à réfléchir sur chaque mot ou chaque virgule qu’il utile ou à mettre des sens cachés partout. A la fac, c’était pire encore. Durant 3 années de licence j’avais étudié le théâtre (ça pour le coup ça m’a servi dans les dialogues et à « visualiser » mes scènes de manière plus directe ) arrivée en licence de lettres *l2 et l3 la même année youpi* nous étudions cette année la surtout du théâtre. Et franchement, c’était pire que retourner au lycée. Tout était décortiqué à l’extrême, mais au final on ne nous apprend pas à écrire, juste à voir des double sens et des symboles partout (et souvent ou il y en a pas – enfin c’est mon impression). Ensuite jai fait un master en histoire de l’art, pour le coup cests la meme histoire mais version peinture lol. Donc non tout ce que j’ai retenu de mes longues études c’est que les gens extérieurs se mettent en tête qu’un écrivain ou un artiste passe un temps fou pour peser chaque mot ou trait de crayons. Bon pour l’art je suis d’accord mais pour l’écriture franchement non. Je ne dis pas que les auteurs ne réfléchissent pas loin de la mais pas au point de devenir fou lol. Ensuite oui c’est clair que mes études m’ont apprise les figures de style, que l’on se doit de mettre des descriptions, qu’il faut qu’une histoire tienne la route (la narration classique en somme ) mais jamais on ne m’a appris le rythme de l’histoire, comment organiser les idées, qu’est ce qui faisait qu’une idée était bonne, quel était le meilleur arc narratif pour telle genre d’histoire etc. C’est pour ça que je dis que non ça ne m’a pas servi. Mais comme je l’ai dis j’écrivais déjà avant et je suis une rebelle dans l’âme 😂😂
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Ok merci, je vois ce que tu veux dire. Je pense aussi que les « cours » ou formations pour apprendre à écrire n’existent pas en france. (alors qu’ailleurs oui : des formations en Creative Writing, qui peuvent être critiquées aussi). Moi aussi j’ai toujours écris et ma première histoire vers 12 ans aussi, et le côté rebelle aussi je comprends ^^
Bon eh bien en tout cas ça me rassure un peu 🙂 Merci
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Wow c’est très motivant comme approche tout ça, je vous souhaites du succès pour votre blog ! Bonne continuité, c’est toujours un plaisir de vous lire ! 🙂
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Merci c’est très gentil 😊
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