Peut-on apprendre à écrire ?

Peut-on apprendre à écrire ?  Quelqu’un peut-il nous apprendre à écrire ?

 (question qui découle de la première au final mais que je n’imagine pas traiter l’une sans l’autre.)

 

Cette question, je ne me la suis jamais posée auparavant. Récemment, je suis entrée en contact avec un homme, très sympathique au demeurant, dans un contexte qui n’avait rien à voir avec l’écriture (au départ) puisque j’avais eu l’occasion de corriger son travail pour un MOOC sur Openclassrooms. Il s’est avéré qu’il écrivait. Comme le monde est petit. En discutant avec lui, j’en suis arrivée à me demander : Est-ce que l’on peut apprendre à écrire ? Je ne parle pas de piocher des idées de mises en place de stratégie ou des techniques pour avoir envie de se mettre à écrire ou à corriger son roman, je parle de réellement apprendre à manier les mots. Bien entendu, on peut apprendre à écrire. Nous avons tous appris à écrire : à tenir un crayon, à tracer des lettres, à reconnaître les lettres, à leur donner des sons, à former des mots, dans notre tête, puis à l’oral. Nous savons tous notre alphabet, nous connaissons tous plusieurs milliers de mots. L’école nous a enseigné l’art d’écrire des lettres, des textes simples, des dissertations, des synthèses. Au boulot, on a pu apprendre à rédiger des courriers pro, des rapports, des notes, des mails, etc. Ceux qui s’essaye à gérer un blog savent taper sur un clavier pour former des suites de mots, des paragraphes et développer leurs idées. Tout ça c’est plus ou moins facile, certains diront que c’est une question d’éducation (nationale ? la grande fautive des échecs de notre vie ??), d’autres affirment que c’est parce que l’on ne lit pas assez, que l’on n’a pas une grande culture, qu’on est issue des prolos ou des bourges.

Tout le monde peut écrire. A partir du moment où l’on sait tenir un crayon, taper sur un clavier, utiliser un dictaphone, ou avoir quelqu’un pour écrire sous notre dictée. La question que je me pose ici c’est : est-ce que tout le monde peut être / devenir écrivain ?

Si l’on en croit quelques quidams qui semblent détenir la science infuse : on pourrait presque penser qu’écrire est un don de Dieu ? Quand je dis Dieu je ne parle pas du dieu machin, ou truc muche ou bidule chouette, je parle d’une instance supérieure qui se logerait soit dans le divin au sens religieux, soit dans les nébuleuses labyrinthiques qui forment notre esprit. Ecrire, c’est advenir à la parole pour paraphraser ma prof de théâtre de L2. Ecrire c’est … Mais c’est quoi au juste ?

Je peux vous dire ce qu’écrire représente pour moi, mais pas ce que cela représente pour vous. Nous sommes tous différents, nous avons tous nos raisons d’écrire, en tout cas je l’espère. La question du jour n’est pas : qu’est ce qu’écrire mais est-ce que l’on peut apprendre ?

Je devrais le croire puisque je suis pas mal de blogs sur l’écriture, que je lis les conseils des autres (célèbres ou non) et que je tiens moi-même un blog. Seulement, je me rends compte que mon blog contrairement à ceux d’autres personnes – que mon esprit me dit être plus talentueuses que moi – je ne traite pas de construction de phrases, ou de paragraphes. Je ne vous dis quel temps utiliser. Comment gérer votre orthographe, ni même ce qui fait une bonne ou une mauvaise phrase. Pas plus que je ne vais vous dire qu’elle est la bonne idée ou qui est le bon personnage de votre roman. Quand je lis sur d’autres blogs que l’auteur de l’article conseil d’employer tel narrateur, tel temps verbal, construire des phrases de telle manière, je me dis : wahh lui / elle sait vraiment de quoi il parle et moi je ne suis pas capable de faire ça. Il est forcément meilleur que moi. C’est ce que je pensais, et pense encore au fond, mais depuis que je discute avec l’homme dont je vous parlais au début de l’article, il me vient en tête une question :

Est si on ne pouvait pas apprendre à écrire ?

C’est une remarque, une question qui me bouleverse profondément. Je crois que tout le monde peut s’améliorer, donner le meilleur de soi, passer outre les obstacles pour atteindre le stade que l’on souhaite sur tous les plans de son existence. Alors quand je me dis « si ça se trouve on ne peut pas apprendre à écrire, c’est un don, comme avoir l’oreille absolue, un QI de 160, n’avoir besoin que de 6 heures de sommeil », je me sens mal à l’aise. Dans ces cas-là, pourquoi tenir un blog sur l’écriture si au final ceux qui savent n’ont pas besoin de moi et ceux qui ne savent pas …on ne peut rien pour eux.

Je ne me satisfais pas de cette réflexion. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’écrire ce n’est pas nécessairement devenir le prochain Prix truc muche, ou devenir célèbre, ou riche. On peut écrire pour le plaisir. Certains parmi vous écrivent mais ne deviendront jamais « écrivain », ils écriront un roman et passeront à autre chose, parce qu’ils ont juste envie d’essayer. D’autres écrirons toutes leurs vies et n’essayeront pas d’être publiés, parce qu’ils ont peur, pas envie, pensent ne pas valoir la peine, veulent seulement extirper de vieux démons de leur esprit ou se faire plaisir à eux-mêmes. Certains encore publieront soit en autopublication soit chez un éditeur et ne gagneront jamais assez d’argent pour en vivre, peut être quelques-uns réussiront à en vivre mais sans faire fortune. Peut-être qu’un seul d’entre vous deviendra célèbre et riche grâce à son art.

J’ai déjà parlé sur ce blog ce que je pense de Wattpad et des sites qui font la même promotion de l’écriture. Je ne veux blesser personne, mais avez-vous déjà pris le temps de lire ce que l’on y trouve ?

Pour rédiger cet article, j’ai créé un nouveau compte sur wattpad, plus possible de me rappeler du premier. Non seulement, j’étais agacée que l’on me demande de créer un compte pour lire des récits, merci le big data, mais en plus on m’a demandé de sélectionner 3 histoires. Dites-moi, pourquoi les premières histoires dans la liste et qui semblent être dans les plus lues sont des « romances » érotiques qui sentent bon la parodie – plagiat – manque d’imagination – 50 nuances de Grey ? Sérieusement ? C’est ça la littérature aujourd’hui ? Parler de fesses ? Bref, j’ai lu quelques nouvelles, quelques histoires par-ci par-là et si je trouve qu’il est encourageant que les gens écrivent et essayent d’écrire, je crois aussi que tout le monde n’est pas le prochain best-seller. Bien entendu, je ne suis personne pour dire ça, et je ne suis pas jalouse. J’ai d’ailleurs lu des passages forts captivants et des histoires avec des personnes qui m’inspiraient, mais les commentaires…Sérieusement ! Je crois que c’est ce qui me déçois le plus et qui me fait dire que non, tout le monde ne peut pas être / devenir écrivain. On ne peut pas s’améliorer lorsque l’on reçoit que des éloges qui ne sont pas méritées. Je crois que c’est là le piège des réseaux comme Wattpad. Dire à quelqu’un qu’il est le meilleur, alors que clairement son histoire est bancale, son vocabulaire peu fourni et même pas précis, ses descriptions décousues et son intrigue cousue de fils blancs, ce n’est pas l’aider. Personne n’aime être critiqué. Moi la première, lorsque je reçois une critique, ma première réaction est de la mettre de côté. Quelqu’un critique ce que j’écris, je le note et sur le coup je me dis « qui il / elle est pour me dire ça ? », soit parce que je suis blessée, soit parce que je suis en colère et déçue. Pourtant, j’ai appris à ne pas m’arrêter là. À revenir sur la critique, lorsque je l’ai digéré. Je ne réponds jamais à une critique à « chaud », c’est d’autant mieux quand les critiques se font sur internet, parce que l’on peut revenir plus tard pour y répondre (ou pas – après tout personne ne vous oblige à répondre). Souvent, les critiques ont un fond de vérité. Je dis un fond et souvent, parce que bien entendu (notamment en ligne) il est aisé d’en rajouter et de malmener un autre internaute, juste parce qu’on n’est pas en face.

Ensuite, je crois que pour apprendre à écrire, il faut pratiquer. Il me semble qu’écrire ne s’apprend pas à l’école. Pas en France en tout cas, car contrairement aux anglosaxons nous n’avons que peu de cours d’écriture créative. Pour nous français, il semblerait qu’écrire est un Don que l’on possède ou non. Je ne pense pas. Au contraire, même si je me persuade que pour bien écrire, il faut aimer les mots, apprécier jouer avec, tenter de les découvrir pour les apprivoiser. On peut apprendre comment rédiger une fiche de personnage, comment construire un monde fantastique, mais apprendre à se servir des bons mots, évoquer les « bonnes » sensations, surgir les émotions que l’on souhaite transmettre aux lecteurs, cela ne s’apprend pas. Pas dans le sens où un maître Es Écriture Romanesque vous donnera les clés ultimes pour ça. On peut vous faire une liste de verbes, vous présentez toutes les caractéristiques des narrateurs, vous dire même comment choisir un narrateur et le temps du récit. Tout ça c’est possible, et certains le font très bien. En tout cas, ils présentent avec des commentaires forts intéressants et enrichissants les types de récits, de narrateurs, etc, mais franchement, même avec toute la bonne volonté du monde, ces gens ne peuvent pas écrire à votre place. Pour apprendre à écrire, il faut juste écrire. Et écrire encore. Puis recommencer. Puis réécrire de nouveau.

Donc, je ne pense pas qu’il y ait réellement d’autres moyens d’apprendre à écrire si ce n’est par soi-même. C’est aussi, peut-être pour ça que certaines personnes n’apprendront jamais à écrire. Dans le sens où écrire demande de la volonté, du courage, et du travail. C’est pourquoi je suis convaincue que l’on ne peut pas écrire sans une réelle motivation, et sans voir ses défauts et connaître ses défauts. Malheureusement, beaucoup s’arrêtent dès que cela devient difficile, dès qu’ils sont « critiqués », dès qu’ils n’y arrivent pas et pire, dès qu’ils se jugent moins bons que les autres.  

15 réflexions sur “Peut-on apprendre à écrire ?

  1. Julien Hirt dit :

    Écrire, c’est cuisiner avec les mots. Il y en a qui font ça en pro (pas beaucoup), il y a des amateurs éclairés, des gens qui ont de la pratique, il y a ceux qui sont spécialisés dans un style bien particulier et ne cherchent pas à en sortir, ceux qui ont du métier mais qui restent nuls, ceux (agaçants) qui débutent et qui ont déjà beaucoup de talent.

    Oui, selon moi, on peut apprendre à écrire, et pas seulement par soi-même. S’inspirer des autres, écouter les conseils, les mettre en pratique, les détourner, ça peut faire gagner un temps précieux. Ce n’est pas juste de l’inspiration divine: il y a aussi une grosse partie technique, comme en cuisine.

    Maintenant moi par exemple, si je suis spécialisé en bouillabaisse, je vais peut-être pouvoir aider les gens qui veulent faire de la bouillabaisse ou des recettes proches, mais clairement pas ceux qui sont à l’opposé de mon approche. Tout est affaire de curiosité, d’appétit, d’envie de progresser, de goût personnel, de travail, de travail, de travail.

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    • Les conseils de Ponine dit :

      Intéressante comparaison à la pratique culinaire.
      Je suis d’accord avec toi, mais je reste persuadée que l’on peut aider les gens même si qui ont une approche différente. L’échange et le dialogue contribuent beaucoup à l’évolution de chacun. Même les prises de têtes peuvent nous aider. On peut facile se heurter à une personne et pourtant en ressortir avec plus d’idée et de questionnement qu’on ne l’aurait pensé.
      Ecrire, comme une multitude d’autres activités, demande du travail. Bien entendu, on peut progresser sans y penser, tout simplement avec l’expérience, il n’en reste pas moins qu’il faut pratiquer. Même les plus grands génies ont toujours dû pratiquer.

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  2. Chris dit :

    Il est vrai que dans l’écriture on apprend beaucoup par soit même en écrivant. Les autres peuvent aussi beaucoup nous aider dans cet apprentissage notamment quand ils relisent nos écrits. Par exemple, on a tous des tics de langages qu’on ne voit pas forcément même en se relisant des dizaines de fois. Par contre ces défauts sauteront facilement aux yeux de lecteurs extérieurs et s’ils nous le font remarque cela permet d’en prendre conscience, de les corriger et de ne plus les refaire. Ainsi, on progresse petit à petit.

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    • Les conseils de Ponine dit :

      C’est tout à fait juste. C’est aussi une bonne façon de prendre conscience de ce qui fonctionne ou non dans nos récits. Même si ce n’est pas évident à accepter.

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  3. iotop dit :

    Bon jour,
    « Peut-on apprendre à écrire ? » : questionnement étrange. Cette direction du questionnement avec cette possibilité : Peut-on apprendre à devenir écrivain ?
     » Certains parmi vous écrivent mais ne deviendront jamais « écrivain » … » et pourtant Victor Hugo nous dit :   » …De toute œuvre, quelle qu’elle soit, chétive ou illustre, se dégage une figure, celle de l’écrivain. C’est sa punition, s’il est petit; c’est sa récompense, s’il est grand « .
    « … écrire demande de la volonté, du courage, et du travail » : possible. Pour ma part, j’écris parce que je m’ennuie et ne me demande aucune volonté, aucun courage et aucun travail.
    « Il me semble qu’écrire ne s’apprend pas à l’école » : on apprend a écrire … l’essentiel. Il n’en faut pas plus.
    En fait écrire ne sert à rien, car tout a été écrit ou est déjà écrit … comme beaucoup de chose il y a beaucoup de rien qui nous font vivre ….
    Max-Louis

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    • Les conseils de Ponine dit :

      Bonsoir,
      Je te remercie de ton commentaire, enrichissant et qui m’a fait vraiment beaucoup rire.

      Il y a des personnes qui écrivent, il pourtant ne se considèrent pas comme écrivain et le revendiquent. Est-ce que l’on doit leur coller une étiquette d’écrivain parce qu’ils viennent lire un article de blog ? Je ne pense pas.
      Pour toi écrire ne demande aucune volonté, ni travail, super. Je suis réellement contente pour toi. Pourtant ne dit-on pas tout salaire se justifie à sa peine…
      Si on en croit Stanislaw Jerzy Lec « tout a déjà été écrit, heureusement que tout n’a encore été pensé » nous sommes donc sauvés. Et si écrire ne sert à rien, autant que tu cesses d’écrire et employer ton temps à quelque chose de constructif.
      Cordialement,

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      • iotop dit :

        En fait, j’ai essayé d’être sérieux dans ce commentaire … mais bon, partout où je passe les gens rient … cela m’attriste d’autant …
        « Et si écrire ne sert à rien, autant que tu cesses d’écrire …  » et j’ai écrit à suivre : « comme beaucoup de chose il y a beaucoup de rien qui nous font vivre « .
        « Stanislaw Jerzy Lec » n’avait d’autre chose à énoncer pour avancer dans son propre néant …. apparemment …
        En fait les gens rient, ne me lisent pas … bref, passage à vide dans ce monde de …rien.

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  4. Hiéra dit :

    La création de mon blog découle directement de cette question… C’est même le premier article que j’ai écrit ! ( http://hieroglyphesetpattesdemouche.com/tout-le-monde-peut-ecrire/).
    Bien sûr, rien ne remplace l’expérience, mais lire beaucoup sur l’écriture aide à réfléchir sur le sujet, à se forger son propre avis, à essayer des choses auxquelles on aurait pas forcément pensé seul-e. En tout cas, on peut clairement progresser en écriture^^.
    Merci pour ton article

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    • Les conseils de Ponine dit :

      Bonjour,
      Tu as raison, lire des livres sur l’écriture est excellent pour trouver en soi les bonnes questions et des réponses. Après, je crois que nous sommes tous différents ( pas seulement dans notre personnalité, mais également dans nos raisons de nous tourner vers l’écriture) et qu’en effet, comme tu l’as dis, savoir que d’autres sont passés par là aide à avancer.

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  5. Ariane Beaudin dit :

    C’est une réflexion très intéressante et je dois avouer que je ne suis pas arrivée à prendre un parti pris. C’est qu’il est facile pour moi de me mêler dans ma conception de l’écriture. Parfois, il est facile de la percevoir comme un exutoire, simple manière de vider la bouillie mentale, et d’autrefois, cela est inconcevable : l’écriture est un art à tenir en haute estime, se dit-on. Mais je comprends que ton questionnement concerne le métier d’écrivain. Personnellement, les blablas techniques ne m’ont jamais vraiment aidé à écrire et je me demande s’ils aident tant. Peut-être que si, pour les gens extrêmement méthodiques et rationnels. De mon côté, j’écris depuis toujours.

    À défaut d’avoir une réponse à la question, j’aimerais apporter une autre question : est-ce que tout le monde peut être poète? La poésie, selon moi, s’apprend encore plus mal que l’écriture (bien que, quand on regarde la poésie contemporaine, les règles sont tellement malléables, voire inexistante, cela devrait être bien simple…) Encore une fois, une petite voix élitiste me dit que non, monsieur et madame tout-le-monde n’ont peut-être pas une sensibilité assez aiguisée pour être poète. Et peut-être que tout ça est une question de sensibilité, après tout. L’art découle nécessairement de cela, de près ou de loin.

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    • Les conseils de Ponine dit :

      Bonjour, merci de ton retour.
      C’est une question excellente et à laquelle je n’avais pas pensé. Je suis convaincue que tout s’apprend pour peu que l’on trouve en soi la motivation, le désir de se surpasser. Pour ce qui est de la poésie, j’ai toujours cru que la poésie fait appelle à la sensibilité dont tu parles. Tout le monde n’est pas sensible à la beauté ou à la laideur. Bien entendu, tous les avis se valent, et je crois que l’important c’est de faire de son mieux quoi que l’on fasse. ^^

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  6. Celia May dit :

    Je trouve que c’est une question très intéressante, et pour moi la réponse est clairement oui, on peut apprendre à écrire (et je dirais même on doit apprendre à écrire).
    Pour moi l’écriture c’est exactement comme le dessin. On imagine qu’il suffit d’être né avec un don qui serait tombé du ciel, alors qu’en réalité il faut des heures et des heures de travail pour développer son talent. Bon ensuite, il y a forcément des gens qui ont des facilités ou qui apprennent plus vite que d’autres, et tant mieux pour eux, mais ce n’est pas le plus important. En fait je trouve que la vision du « talent inné » est très nocive parce que soit on se dit qu’on ne l’a pas, du coup c’est inutile de vouloir écrire, soit on se dit qu’on l’a et du coup on n’a pas besoin de faire des efforts pour s’améliorer…

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    • Les conseils de Ponine dit :

      C’est vrai qu’il n’y a pas de talent inné. Plus j’y pense plus je me dis qu’il a ceux pour qui s’est « instinctif » de comprendre le fonctionnement du storytelling (surtout parce qu’ils ont été beaucoup confronté à l’écriture et aux histoires depuis l’enfance) et pour qui s’exprimer à l’écrit est plus « facile » soit par difficulté de s’exprimer autrement, soit parce qu’on les a poussé à écrire durant l’enfance. Pour moi ce serait cela le « talent inné » et pour d’autres et bien il faut travailler, perservérer, écrire, lire, et recommencer. Seulement, cela ne veut pas dire que parce que c’est plus « simple » pour certains que cela ne demande pas de longues heures de réflexion et de travail. Mais c’est le piège lorsque l’on pense avoir un talent inné, on prend le risque de ne plus faire d’efforts.

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