Planifier est un roman est important, cela permet de savoir où l’on va, si on sait que planifier est nécessaire on ne connait pas forcément toutes les méthodes qui existent. Cet article n’a pas volonté à être exhaustif alors si vous connaissez d’autres méthodes surtout n’hésitez pas à partager dans les commentaires.
La méthode flocon de neige :
J’ai parlé à plusieurs reprises de cette méthode dans le blog ( comme ici, ou là, ou encore là). Elle est de loin la plus complète et la plus exhaustive. J’ai longuement eu des difficultés à la mettre en pratique mais à présent j’adore cette méthode. Elle consiste en plusieurs exercices qui permettent d’aller toujours plus en profondeur dans son récit. Il y a donc 10 étapes qui aident à construire son récit de la phrase d’accroche jusqu’au traitement de l’œuvre. Cette méthode est très intéressante. Je ne connais pas de livres en français mais j’ai vu un livre en anglais qui en parle (allez voir ici), je n’ai pas lu ce livre. Il me semble qu’il a été rédigé par le concepteur de la méthode en personne. Vous pourrez aisément trouver sur internet l’explication des diverses étapes (notamment sur mon blog).
La méthode de la carte mentale :
La carte heuristique ou carte mentale est également une méthode qu’utilise des auteurs et des autrices pour préparer leur roman. Alors n’étant pas du tout une adepte de la carte heuristique je ne vais pas vous dire que cette méthode est géniale, car j’ai énormément de difficultés à m’en servir. Cette méthode vous est peut-être familière sous le nom de Mindmapping. Pour réussir cette méthode, il faut partir d’un grand titre. Cela peut-être le titre de l’œuvre ou simplement Roman et puis à l’aide de flèches on détail le futur roman comme sur l’illustration.

La méthode des fiches :
Une autre méthode pour planifier son roman qui reste tout de même très axé sur la partie « outline » du roman, c’est à dire le plan détaillé du roman. Où l’on peut décider de chaque scène. Le but est d’écrire chaque scène que l’on a en tête ou en suivant les diverses étapes des Arcs narratifs puis de les organiser en fonction de ce qui fonctionne le mieux. Cette méthode a été utilisée par Vladimir Nabokov. Elle a l’avantage de permettre d’étaler ses fiches et de voir l’enchaînement des scènes avant de les écrire. Beaucoup d’auteurs usent de cette technique même s’ils font d’autres méthodes de structures pour concevoir leurs romans. Sur chaque fiche vous aurez à écrire le lieux, la date (au moins jour ou nuit), les personnages présents, l’action de la scène, les enjeux de celles-ci, les révélations par rapport à l’intrigue principale et/ou secondaire et si vous avez déjà en tête des lignes de dialogues. Cela permet d’étaler les fiches sur un tableau ou sur un mur et de visualiser l’arc narratif.
La méthode Save the cat :
La méthode Save the cat est d’abord une méthode de scénaristes mais elle a été adapté par Jessica Brody pour les auteurs de roman. J’ai lu ce livre qui est très instructif et vraiment bien conçu. Cette méthode divise le roman en 3 Actes et en 15 moments clés. Elle ne permet pas d’inventer des personnes ou de construire un univers mais elle a la faculté de facilité la planification du roman dans son intrigue et son déroulé. La méthode save the cat est devenue l’une des mes favorites car elle permet justement de concevoir son récit. Elle peut très bien se combiner avec la méthode flocon de neige.
Le début et la fin :
Autre méthode qui est parfois utilisée c’est celle que l’on peut très simplement nommée la méthode du début et de la fin. Le but de cette méthode est de bien concevoir le premier et le dernier chapitre de son récit. Je sais qu’Amélie Nothomb travaille longuement son incipit pour être certaine qu’il fasse son office. Le début d’un roman est le moment où votre lecteur entre en contact avec votre œuvre, il faut donc soigner l’entrée. La fin correspond au moment où le lecteur quitte l’œuvre, alors autant lui faire une bonne impression. Cette méthode est un peu bancale selon moi, car elle tiendrait à montrer que le reste du roman ne serait que du remplissage. Cette méthode ne permet pas non plus de dépasser le syndrome de la page blanche, ni de savoir comment se compose l’histoire et si l’intrigue fonctionne. Il faut tout rédiger pour savoir ce que donne l’histoire et parfois se laisser happer par les personnages ou son imagination ce qui ne facilite pas toujours les corrections.
Le voyage du héros :
C’est une méthode dont j’ai déjà parlé dans quelques articles ( comme celui-ci). Le voyage du héros est issu d’un livre le héros aux 1001 visages de Joseph Campbell. Il s’agit encore une fois d’une méthode en trois actes pour concevoir le plan de son roman. Il se divise en deux d’un côté le monde ordinaire du personnage et de l’autre le monde de l’inconnu dans lequel survient les événements qui vont le changer. Ce voyage s’effectue en douze étapes et il permet de savoir quelles grandes transformations va vivre le personnage principale. Cette méthode se focalise donc sur le héros. C’est à travers son histoire que s’articule le récit.

Comme vous le constatez il existe de nombreuses manière de planifier son récit. Rien n’empêche d’en combiner plusieurs. J’aime bien depuis quelques temps mêler la méthode flocon de neige avec celle de Save the cat. Cela me permet d’avoir un plan détaillé avant la rédaction de mes écrits et de prendre le temps de planifier mes personnages et de découvrir mon histoire.
Quelle méthode utilisez-vous ? En connaissez-vous d’autres ?
crédit image : Gerd Altmann de Pixabay
Je serais plutôt sur le mode de la carte mentale, mais en plus organisé, genre arborescence structurée, avec une touche de début / fin (si j’ai pas la fin je ne commence rien).
Ca ne me garanti pas encore une histoire cohérente et mes bêta-lecteurs sont toujours les bienvenues pour m’aider à débusquer ces cochonneries de « faux raccords » et incohérences en tout genres.
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C’est vrai que l’on n’est jamais à l’abri d’une incohérence. En tout cas je suis admirative devant ta méthode.
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Admirative ? Ca ne le mérite pas. On en reparlera quand j’aurais finit le second roman… et le 3è, le 4è et que j’aurais de vraies ventes qui valident cette méthode très perso ^_^
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A reblogué ceci sur Robert G. Forgeet a ajouté:
Petit passage en revue des techniques qui permettent de concevoir une histoire.
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Un grand merci pour ton partage.
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Je ne suis pas vraiment fan des méthodes « rigides » pour planifier son roman… Au début j’aime bien faire une liste de toutes les scènes « cool » que j’ai envie d’écrire, ensuite pour chacune d’entre elles je me demande ce qu’il doit se produire pour que les personnes se retrouvent là. Et je fais ça jusqu’à ce que j’arrive à relier toutes les scènes entre elles.
C’est un processus un peu plus chaotique, mais au final j’arrive à retrouver mes trois actes, à peu près.
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C’est une méthode dont je n’avais jamais entendu parler. Je la trouve intéressante, c’est bien plus axé sur la créativité. Du coup, quand tu dis faire une liste, tu écris des morceaux de dialogue ou d’action qui te viennent en tête ?
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Oui c’est exactement ça ! Par exemple si j’ai envie d’écrire une scène où un personnage révèle un secret sur son passé à un autre personnage, avant ça il faut qu’ils bâtissent une relation de confiance, et qu’il se retrouve en situation de vulnérabilité. Encore plus en amont, il faudra que je sème des indices pour montrer qu’il cache un secret, etc. Et après la scène du secret, la réaction de l’autre personnage provoque aussi des conséquences que je peux essayer de relier avec d’autres idées que j’ai déjà. Et c’est comme ça que j’arrive à monter l’intrigue.
Finalement c’est un peu l’inverse de la méthode flocons de neige, je pars du détail pour retrouver le global ^^
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Ah oui c’est vraiment intéressant. Tu peux partir d’une idée de scène pour bâtir une grande partie du scénario.
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