Ecrivain ou l’art de tout conserver

Si vous avez suivi mes derniers articles (si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous abonner et de me suivre sur mon compte Instagram), vous avez remarqué que j’ai beaucoup parlé de mon ebook sur la Créativité et ses trois sources – faut bien se faire un peu de pub – mais surtout que j’ai parlé de carnets de notes et de conservation.

Forcément lorsque l’on prend des notes pour des idées il faut mieux les conserver. Ce serait bête de passer des mois à remplir un carnet pour le jeter une fois achevé et de le regretter plus tard. C’est également le cas lorsque l’on écrit un roman, on peut avoir tendance à conserver ses vieux écrits et les diverses versions du texte.

En tant qu’écrivain, on stocke de nombreux documents. Il peut s’agir de recherches documentaires, de prises de notes, de carnets, de vieux écrits, de textes inachevés… Tout ceci, finit par prendre de la place…Beaucoup de place. On en vient même à penser qu’être écrivain signifie tout conserver. Bien entendu, certains vous diront qu’ils ne gardent absolument rien et détruisent tout au fur et à mesure, mais je ne crois pas qu’il s’agisse de l’écrasante majorité.

Faut-il tout conserver ?

Ma réponse est non. Je pense qu’à moins de vouloir crouler sous les papiers et les carnets à la fin de sa vie (que j’espère longue pour chacun d’entre vous) cela risque d’être compliqué. C’est d’autant plus compliqué lorsque l’on vit dans un endroit peu spacieux. Il y a bien sûr la possibilité de tout conserver sur un cloud ou un disque dur, mais cela ne va concerner que les documents numériques.

Comment choisir ce qu’il faut garder ?

Tout simplement en sachant où se trouve votre priorité. Cela dépendra de chacun. Pour ma part, j’ai cessé de garder les vieilles versions manuscrites de mes romans. Lorsque j’imprime un texte pour le corriger, je me sers des feuillets comme brouillon ensuite que je détruis au fur et à mesure. Je conserve également mes carnets de notes d’idées, mais pas les plans pour les romans ou les recherches que j’ai pu faire. Une fois, le roman achevé j’ai tendance à tout jeter, sauf si je travaille sur des suites, bien évidemment. Cela me permet de faire du vide progressivement. Cela concerne tout ce qui est version papier.

Pour ce qui est de la version numérique c’est bien plus compliqué. Déjà, il faut savoir que je ne suis pas du tout organisée sur mon ordinateur. Je déteste les documents bien classés, cela me perturbe. J’ai bien conscience que ce n’est pas ce qu’il faut faire pour avoir un travail productif. Une fois que j’ai terminé un projet ce que je fais c’est que je vide et fait le ménage dans mes documents qui ont un rapport avec ce livre. Cela me permet de ne pas garder les multiples version de chacun de mes romans. Ces moments pour faire le vide est capital pour moi sans quoi je remplirais mon ordinateur avec de multiples documents indéfiniment.

Concrètement : comment savoir ce que l’on doit garder ? Je suis intimement convaincue qu’il faut garder au moins deux sauvegardes de la dernière version d’un texte. Vous pourriez avoir besoin d’y revenir dans le temps. Ensuite, vous pouvez garder tout ce qui se rapporte aux idées que vous n’avez pas encore exploitées et si vous tenez un journal de toutes vos expériences et impressions, il est fort utile de garder ces documents. Et bien entendu, si vous travaillez sur des sagas, il faut impérativement garder tout ce qui se rapporte à ce travail, au moins le temps que vous acheviez votre projet.

Vous pouvez également conserver les recherches documentaires de vos livres, ainsi que les carnets/documents sur lesquels vous avez travaillé les idées. Il n’y a pas d’obligation à les converser. Bien entendu vous êtes libre de tout détruire si vous le souhaitez ou de tout garder. C’est un choix propre à chacun.

Maximalisme ou minimalisme ?

Récemment, j’ai entendu parler d’un concept que l’on appelle le Maximalisme. Il s’agit de l’inverse du minimalisme. Le minimalisme consiste à ne garder que le moins de choses possibles, mais celles les plus utiles et/ou celles qui nous apportent le plus de joie (Marie Kondo est la prêtresse de cette forme de minimalisme qu’elle partage dans ses livres La magie du rangement ainsi que Ranger : l’étincelle du bonheur ). Pour ce qui est de conserver des documents en lien avec l’écriture de vos projets, vous pouvez opter pour le minimalisme et ne conserver que ce qui vous procure de la joie et que vous jugez utile. Ou vous pouvez opter pour le maximalisme qui consiste à avoir beaucoup de choses mais de très belle qualité. Par exemple, avoir plein de carnets mais que de très beaux carnets (pas forcément les plus chers du marché, simplement ceux que vous trouvez les plus agréables à l’oeil), conserver le plus de documents écrits que vous allez ranger dans des armoires ou sur des étagères. Vous pouvez accumuler beaucoup de choses en références à l’écriture et les exposer simplement parce que cela vous plaît. Faites en sorte de n’avoir que des supports ou des textes qui vous parlent, qui vous plaisent et que vous appréciez. Vous aurez alors moins l’impression de crouler sous les documents.

Et vous ? Êtes-vous plutôt conservateur ou adepte du minimalisme ?

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