Dans la manière de structurer et de planifier un roman, il existe plusieurs méthodes : la méthode en 3 actes, la méthode du voyage du héros, la méthode save the cat et la méthode flocon de neige… Il en existe certainement d’autres alors n’hésitez pas à les partager pour le plus grand bonheur de tous.
Dans cet article, je vais aborder la méthode Save the cat, ce qui en français donne : Sauver le chat. On est d’accord, c’est nettement moins vendeur en français. J’avais déjà parlé de la méthode dans cet article mais je voulais y revenir aujourd’hui.
La méthode c’est quoi exactement ? Un dérivé de la méthode en 3 actes. Sauf que dans ces trois actes, il y a en tout 15 temps forts. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a que 15 scènes, bien au contraire, mais il y a 15 scènes qui sont des tournants majeurs de l’intrigue. Il existe plusieurs livres sur la méthode save the cat. Je vous en présente deux en anglais et un en français.
Les livres
En anglais, il y a le livre original de Blake Snyder Save the cat. La version française a été publiée aux éditions DIXIT sous le titre de Les règles élémentaires pour l’écriture d’un scénario. Je n’ai pas lu la version en français, je me suis contentée de celle en anglais, je ne peux donc pas vous dire ce que vaut la traduction. Il existe également un livre, en anglais, qui reprend la méthode Save the cat mais pour les auteurs de romans intitulé Save the cat ! Writes a novel écrit par Jessica Brody.
Reprise du plan en 3 actes
Pour cette méthode, il faut savoir faire quelques petits calculs. En effet, chaque temps fort doit arriver à un moment précis de l’histoire, qui se calculer en pourcentage. Bien entendu, il n’est pas question d’être au mot près. Il est donc utile d’avoir une idée du nombre de mots que l’on souhaite écrire avant même de se lancer dans la rédaction. J’ai pris comme base 50 000 mots, car on considère que c’est le nombre de mots minimum pour parler d’un roman. 50 000 mots c’est également le nombre de mots requis pour valider sa participation au Nanowrimo.
Acte 1 : La situation initiale
Image d’ouverture 0-1% ou 0-500 mots : Il s’agit de l’incipit. On pose les bases de l’histoire et on capte l’attention du lecteur.
L’annonce du thème 5% ou 2500 mots : On expose aux lecteurs les thèmes de l’histoire, de quoi il est question. Le thème n’est pas forcément le sujet de l’intrigue. Si l’intrigue est une chasse au trésor, le thème peut-être l’amitié.
La mise en place de l’histoire 1 à 10% soit 1000 à 5000 mots : Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Il faut présenter les personnages principaux, les grandes questions, le quotidien du héros, le méchant etc.
Le catalyseur 10% soit 5000 mots : Il s’agit ni plus ni moins que de l’élément déclencheur. Qu’est-ce qui force le héros au changement.
Le débat 10 à 20% soit 5000 à 10000 mots : Ce sont les moments d’hésitations du héros. Il doit changer/partir à l’aventure/se lancer dans l’histoire, mais bon son quotidien est tout de même plus agréable. C’est plus simple et puis pourquoi ne pas envoyer le voisin trucider l’ennemi ? Non, mais c’est vrai ça pourquoi tout arrive au héros ? Plus sérieusement, c’est le moment où le héros pèse le pour et le contre.
Acte 2 : Les péripéties
Dans une structure classique en trois actes, la dernière scène de l’acte 1 serait un retournement de situation, encore appelé élément déclencheur ou noeud dramatique. La méthode Save the cat ce n’est pas tout à fait ainsi que les événements se déroulent, mais l’acte 2 sert à la même chose : faire avancer l’histoire, donner du grain à moudre aux personnages, enchaîner les actions qui portent l’intrigues, intensifier la tension et tenir le lecteur en haleine.
Entrée dans l’acte 2 à 20% soit 10 000 mots : Le héros a pris sa décision d’entrer dans la danse et de se lancer dans l’aventure. Finalement, il accepte que ce soit lui qui se charge du grand méchant et pas le voisin.
L’intrigue secondaire 22% soit 11 000 mots : C’est le moment de lancer l’intrigue des personnages secondaire , une petite romance par-ci, des questionnements sur de la fidélité par-là. On donne du corps à l’histoire.
Humour et péripéties 20 à 50% soit 10 000 à 25 000 mots : C’est le moment de lancer votre héros dans les aventures, de gérer les intrigues et si le coeur vous en dit de mettre quelques bons mots pour faire sourire votre lectorat.
Point médian 50% soit 25 000 mots : Autrement dit, on est arrivé à la moitié de l’histoire, c’est le moment de faire un petit retournement de situation. Un plot twist comme on dit. Le héros peut se retrouver à croire qu’il a vaincu le méchant ou obtenu ce qu’il désirait, mais non. Fausse joie, en même temps, on s’y attendait sinon le reste du récit ne servirait à rien.
Le retour du méchant 50 à 75% soit 25 000 à 37 500 mots : Tout s’accélère pour le héros. Les ennuis s’intensifient. La tension monte. C’est le moment de faire échouer le héros, de montrer qu’il est abattu.
Tout est perdu 75% soit 37 500 mots : Si dans les scènes d’avant le héros allait vers l’échec, cette fois c’est une fausse défaite, mais il n’en demeure pas moins affaibli et déçu.
Le fond du trou 75 à 80% soit 37 500 à 40 000 mots : Le héros s’apprête à jeter l’éponge. La quête est trop difficile. Il n’a plus le moral et il regrette d’avoir pris la décision de partir à l’aventure. On aurait peut-être mieux fait d’envoyer le voisin finalement.
Acte 3 : Le dénouement
A la fin de l’acte 2, le héros est sur les rotules. Il a envie de rentrer chez lui, de se cacher sous sa couette et d’abandonner cette folle aventure dans laquelle il s’est lancé. La dernière scène l’a mis dos au mur, sauf qu’il ne va pas abandonner comme ça, pas si proche du but.
L’entrée dans l’acte 3 80% soit 40 000 mots : Le héros retrouve un peu d’énergie. Finalement, il décide de ne pas lâcher tout de suite et d’aller de l’avant. En même temps, ce n’est pas comme si on lui donnait le choix.
Climax soit 80 à 99% soit 40 000 à 49 500 mots : Contrairement au plan en trois actes, ici le climax n’est pas qu’une seule scène mais une multitudes de scènes qui emportent le héros jusqu’à la résolution de son problème.
Scène de fin 99 à 100% soit 49 500 à 50 000 mots : Une petite scène pour la fin, montrer que le héros a réussi et qu’il est rentré chez lui grandi. Il a appris les leçons. C’est la dernière image que le lecteur aura.
Voilà comment se déroule la structure de la méthode Save the cat ?
L’avez-vous déjà utilisée ? Qu’en pensez-vous ?
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