La Loi de Hofstadter

Commençons cette série annuelle d’article sur la productivité et la gestion de temps et de projets avec la loi de Hofstadter.

En lisant ce nom vous êtes probablement en train de vous dire : mais de quoi elle parle ? En plus, cela n’a rien avoir avec l’écriture de roman. Si je vous disais que si. Dans le monde l’entreprenariat, c’est une loi bien connue, notamment pour la gestion de projet, mais de quoi s’agit-il ?

La loi de Hofstadter est aussi appelée la loi du glissement de planning. Il s’agit d’une loi empirique sur la gestion de temps. Plus un projet est complexe, plus il est difficile de prévoir le temps nécessaire pour l’achever. Cette loi a été formulée par Douglas Hofstadter, pour lui, on évalue généralement assez mal le temps nécessaire pour élaborer un projet. Il disait ceci :

« Il faudra toujours plus de temps que prévu,
même en tenant compte de la loi de Hofstadter »

Lorsque l’on conçoit son rétroplanning, il est parfois difficile de savoir exactement de combien de temps on aura besoin pour effectuer toutes les actions. Cela est d’autant plus vrai, lorsque l’on délègue. Dans le monde de l’entreprenariat c’est d’autant plus vrai que ceux qui conçoivent les projets (les chefs de projets, les managers, etc) ne sont généralement pas ceux qui réalisent le dit projet. Alors le rétroplanning est faussé du départ et les délais s’allongent et cela même lorsque l’on a prévu du temps en plus pour atteindre l’objectif fixé.

Donc même en tenant compte du fait que les délais vont s’allonger, il reste tout de même difficile de savoir exactement combien de temps il faut exactement pour achever ce dit projet. Cela car le temps est difficile à prévoir, qu’il y a toujours des imprévus, ce qui est d’autant plus vrai lorsque l’on fait appelle à des prestataires extérieurs. Ainsi, il n’est pas rare d’avoir besoin de 25 à 50% de plus que le temps estimait au départ pour qu’un projet se termine.

En tant qu’auteur ou autrice, il faut tenir compte que nous sommes dépends de nous-mêmes pour écrire, mais aussi de nos prestataires. Si l’on veut écrire et publier un roman en 6 mois, mais qu’il est impossible de trouver un correcteur ou un graphiste pour réaliser ce que l’on ne peut faire nous-même dans les délais impartis, il faudra soit allonger le temps avant la parution, soit trouver d’autres personnes pou faire ce travail, soit trouver une autre solution pour obtenir le résultat escompté. Il faut également tenir compte de notre propre état de santé. Si l’on prévoit de rédiger le texte en 1 mois et qu’une grippe s’invite durant ce temps, cela risque d’être compliqué de tenir les délais. Il existe d’autres raisons pour lesquelles vous ne pourriez pas tenir vos délais initiaux comme : le syndrome du milieu, le syndrome da la page blanche, des impératifs professionnels ou personnels etc. Tout ceci peut causer beaucoup de stress ce qui ne va pas aider à augmenter votre productivité. Après tout, un roman n’est ni plus, ni moins qu’un projet professionnel comme un autre, excepté qu’il est artistique. Savoir en amont qu’il est normal et naturel de prendre du retard sur vos délais permet de relativiser et de se détendre. Bien entendu, il ne s’agit pas de procrastiner, mais bien d’avoir conscience qu’en dépit des efforts fournis il n’est pas toujours possible de faire les choses dans les délais qu’on avait prévu et que c’est correct.

Pour être en mesure de vous aider à tenir vos délais, je vous invite à toujours garder en tête qu’il faudra facilement entre 25 et 50% du temps initialement prévu pour le mener à bien. Vous pouvez toujours télécharger et consulter mon guide sur la planification annuelle d’écriture.

Est-ce que vous connaissiez cette loi de gestion de projet ? Qu’en pensez-vous ?

En attendant le prochain article :

N’oubliez pas Lisez, rêvez et écrivez des histoires

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